Paris …
Je te connais bien. Je suis né dans ta banlieue. J’y ai grandi. J’y ai étudié. Puis j’ai étudié et travaillé en tes murs et enfin je t’ai fui mais tu as toujours une place spéciale dans mon cœur.
Mes amis, en regardant mon fil d’actualité sur les réseaux sociaux ce soir, je ne pensais pas passer ma soirée à vous envoyer des messages, comme des bouteilles à la mer, espérant vos réponses me rassurant sur votre sûreté.
Mes pensées vont bien évidemment à toutes les victimes, ces personnes qui n’avaient rien demandé, qui étaient entre amis au restaurant, aux abords d’un match ou à un concert. Mes pensées vont aussi à ceux qui ont vécu tout cela et qui vont y survivre. Leur traumatisme va être profond. Vous y avez peut être perdu des proches, des amis …
Ce soir, je suis amer.
Amer est trop faible.
La colère est trop faible.
Avez vous conscience que nous avons sous le nez le résultat des erreurs de nos gouvernants et de ceux qui les ont porté là ?
Avez vous conscience que nous payons tous les erreurs d’une poignée de sociopathes mégalomanes (et je ne parle pas des terroristes ici) ?
Regardez ce que vous laissez passer dans l’éducation de vos enfants depuis des années maintenant (les professeurs et instituteurs n’en sont pas responsables, ils n’ont aucune liberté pédagogique) :
- marxisme culturel : lutte permanente du tous contre tous, résolution de tout conflit par la violence. Celle-ci est légitimée en toute occasion.
- malthusianisme : les ressources sont finies, si quelqu’un s’enrichit il l’a forcément fait au dépend de quelqu’un d’autre.
- L’Etat : il serait la solution de tout, il est la providence qui répondrait à tous vos besoins.
- Le droit positif, poussant à l’irresponsabilité, les coupables devenant eux mêmes des victimes.
Quand des personnes, élevées dans ce terreau, perdent leurs illusions, ils se transforment en nihilistes (à prendre dans le sens « actif »), prêt à épouser n’importe quelle cause au service de leur fanatisme. Arrêtons de créer nos bourreaux !
Autre point que j’aimerais aborder, je l’avais évoqué dans mon papier sur les drones : lorsque vous donner votre consentement à des politiciens pour faire exploser des inconnus à l’autre bout de la planète, ne vous étonnez pas à un moment que le boomerang vous revienne.
Finalement, que va t’il se passer ? Nous allons encore sûrement perdre des libertés, l’état d’urgence a déjà été déclaré et nous devons nous attendre à un renforcement des dispositifs liberticides comme à la suite des attentats de Janvier.
Je tiens à rappeler que ces diverses attaques se sont produites avec un niveau de sécurité maximal :
- préparation de la COP 21, avec rétablissement des contrôles aux frontières le jour même à 13h00 (certains terroristes étant de l’intérieur, évidemment que ce dispositif n’est pas d’utilité mais je veux vous démontrer que tous les services sont mobilisés sur la sécurité au moment des attaques)
- match de football international contre l’équipe championne du monde en titre, l’Allemagne (donc gros dispositif de sécurité autour du stade)
- Loi renseignement active depuis Juillet 2015
- Plan vigipirate
- Annonce le jour même d’un renforcement du contrôle des armes à feu (qui sont déjà interdites)
Comprenez qu’il est difficile de faire mieux. Augmenter de manière exponentielle la sécurité à un coût : êtes vous prêt à assumer ce coût sachant que notre pays est déjà surendetté ? Quel « fleuron » de notre « modèle social » allez vous sacrifier pour renforcer encore la sécurité tout en menant la guerre à DAESH ? La sécurité sociale ? Les retraites ? Les hôpitaux ? Les écoles ? J’attends les propositions de ceux qui réclameront encore plus de sécurité, car il faudra la payer.
Dernier point : comme en Janvier, pensez vous que des personnes puissent agir aussi impunément avec un port d’arme pour les honnêtes citoyens ?
La politique du contrôle des armes à feu revient à laisser les armes à deux catégories de personnes : ceux qui ont des autorisations spéciales et ceux qui ne respectent pas la loi. Les forces de sécurité ont des autorisations. Les criminels et terroristes ne respectent pas la loi et n’ont aucun mal à s’en procurer …
Je vous laisse répondre à cette question, je la soulève, rien de plus. Les seules personnes qui pouvaient stopper ces attaques lorsqu’elles se sont produites étaient les honnêtes personnes dans la salle ou dans les rues que nos politiciens ont désarmé ! Ces personnes espéraient que les secours arrivent le plus vite possible pendant que quelques individus exécutaient froidement un par un ceux qui n’avaient pas réussi à sortir.
Je sais malheureusement que ces attaques ne seront pas les dernières.
25 novembre 2015 at 23 11 14 111411
Encore moi 😉
Je suis globalement d’accord.
J’ai regardé la définition de « droit positif » sur wikipedia … je n’ai pas du comprendre parce que franchement, je ne vois pas du tout le rapport avec le laxisme judiciaire et la culture de l’excuse. Je ne dois pas bien en comprendre les implications. Pourriez vous éclairer le lecteur ignorant que je suis à ce sujet ?
Sur la liste, je suis évidement d’accord avec le marxisme culturel, avec « l’omni-étatisme », mais le malthusianisme ???
Ou avez vous vu du malthusianisme dans l’éducation des enfants ou dans les mass média ? En dehors d’une frange très réduite de « peakistes » (adeptes du pic pétrolier) personne n’est plus malthusien de nos jours. C’est même l’inverse, la culture la plus répandue c’est le cornucopisme. Le malthusianisme n’a aucune espèce d’influence sociale de nos jours, non ?
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26 novembre 2015 at 8 08 23 112311
Bonjour Yoananda,
Autre article sur le « droit positif » ici. Extrait : « Les libéraux critiquent l’aspect arbitraire du positivisme juridique, pour l’incertitude juridique permanente qu’il entretient, les faux droits qu’il instaure, les intérêts particuliers qu’il sert au nom du prétendu intérêt général, et surtout son refus de voir la législation obéir à des principes éthiques supérieurs, au bénéfice du pouvoir et de son interventionnisme dans tous les domaines de la vie des citoyens. Le juspositivisme est donc la cible des critiques libérales parce qu’il est la clef de voûte de l’illimitation des pouvoirs de l’État, comme en témoigne ce propos du plus célèbre représentant de ce courant, Hans Kelsen : Du point de vue de la science juridique, le droit sous le régime nazi était le droit. Nous pouvons le regretter, mais nous ne pouvons nier que ce fût le droit. Or la nature du totalitarisme est, au contraire, sa prétention à faire fi de toute notion de droit pour imposer plus aisément la volonté du parti-État incarnée dans la personne de son leader. »
En appliquant ces principes, les conséquences de notre droit actuel, droit positif, sont le « laxisme et la culture de l’excuse ». Je vous conseille la lecture de La Loi de Bastiat, que vous trouverez en lien sur mon blog (bastiat.org) au sujet du rôle de la loi.
Concernant le malthusianisme : c’est la croyance du gâteau de richesses à partager ! Comme celui-ci ne peut grossir, il faut en organiser le partage et le protéger contre les agressions extérieures. Les conséquences sont une augmentation de la violence, légale ou non. Le malthusianisme est très répandu encore aujourd’hui et ne s’applique pas qu’aux ressources.
Merci pour vos questions, n’hésitez pas si il vous faut des éclaircissements supplémentaires.
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26 novembre 2015 at 9 09 15 111511
Merci,
j’ai bien compris ce qu’est le malthusianisme, mais je n’en voies nulle part des traces dans l’espace public. Comme je le disais, en dehors de quelques adeptes du pic pétrolier, je n’en discerne nulle part l’influence. Auriez vous un ou deux exemple ?
Pour la loi … j’ai commencé à lire http://bastiat.org/fr/la_loi.html
mais je bute sur l’une des premières phrases.
« Ce n’est pas parce que les hommes ont édicté des Lois que la Personnalité, la Liberté et la Propriété existent. Au contraire, c’est parce que la Personnalité, la Liberté et la Propriété préexistent que les hommes font des Lois. »
A première vue, c’est une phrase anodine qui « tombe sous le sens », mais quand on y réfléchit, ce n’est quand même pas si évident que ça.
« Chacun de nous tient certainement de la nature, de Dieu, le droit de défendre sa Personne, sa Liberté, sa Propriété, puisque ce sont les trois éléments constitutifs ou conservateurs de la Vie »
Ce n’est pas ainsi qu’on défini la vie mais comme « La vie est un phénomène caractérisant l’état dynamique ou latent d’unités complexes auto-organisées et homéostatiques de la matière, possédant éventuellement une capacité de duplication et d’évolution ».
Ce qui se reproduit en fait, ce n’est pas « les humains », mais les gènes. Nous ne sommes qu’une forme, un véhicule, pour leur perpétuation. Qu’un individu vive ou meure, la « vie » n’en a cure. Ce qui compte à la rigueur, c’est la perpétuation de l’espèce. Je dis à la rigueur parce que même la, la vie s’adapte, et si une espèce disparaît, la vie continue sous d’autres formes.
De plus, nous ne sommes pas libre du point de vue génétique, ni du point de vue social non plus, puisque contraint de vivre en groupe pour survivre, ni du point de vue des conditions de vies, nous sommes contraint par nos limites physiologiques, par les lois de la physique. Nous ne sommes même pas libre de penser, comme le démontre l’influence énorme de la propagande. On sait aujourd’hui via les études cognitives que notre « inconscient » décide à notre place 99% du temps, notre « conscient » ne fait souvent qu’habiller ça d’un raisonnement.
Quand à la propriété, on parle de quoi ? La propriété privée ? c’est à dire, exclusive ? parce qu’il y a des tonnes de formes de propriété, plus ou moins collectives. La propriété privée n’est devenue « naturelle » que suite à un long processus de maturation. Cf Marx ou Engels à ce sujet (j’ai oublié qui dit quoi précisément).
Ce que je veux dire par la, c’est que c’est une question qui est loin d’être évidente. Peut-être, mais j’en doute à priori, qu’on peut affirmer que la personnalité, propriété, liberté existent, mais à priori, énoncé de cette manière, ce n’est qu’un axiome, ce n’est pas démontré. On pourrait partir de n’importe quel autre axiome.
Je ne cherche pas à polémiquer. Mais au regard des connaissances modernes c’est un sujet qui me semble bien plus complexe et loin d’être tranché.
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26 novembre 2015 at 14 02 25 112511
Vous ne voyez nul part la malthusianisme ? Laissez moi vous donner deux exemples précis et une généralisation :
– Qu’est ce que les 35 heures ou la tentative de passage des 32 h sinon le partage du gâteau « temps de travail » car celui-ci ne serait pas extensible, car de nouvelles activités (et donc de nouveaux emplois) ne peuvent se créer etc …
– Le revenu universel (pour les mêmes raisons que cités précédemment)
– la croyance que les ressources sont finies (pas que le pétrole, toutes les ressources) alors que l’innovation humaine a permis d’évoluer (j’aime beaucoup l’exemple de Homo silex « nos ressources en silex sont limitées, nous devons décroitre pour préserver nos ressources ». Cet exemple n’est pas de moi et j’espère qu’avec celui-ci vous comprendrez mieux l’ampleur du phénomène.)
Le malthusianisme est une des croyances majeures de notre époque.
Concernant Bastiat, encore une fois par manque de temps je vous renvoie vers d’autres lectures et j’en suis navré. Vous trouverez un excellent article de feu Jacques de Guenin ici. Il y aborde la propriété, la liberté (qui n’est pas celle que vous évoquez d’ailleurs, la liberté n’est que celle de faire en respectant celle d’autrui et sans nuire à ses droits naturels).
Quant à la propriété, j’écrirais peut être à ce sujet un jour, mais la propriété « collective », « publique » n’existe pas. C’est un mythe. Le droit de propriété se décompose comme suit : (source)
La propriété est un droit qui s’exerce sur un bien meuble ou immeuble, corporel ou incorporel. Elle se divise traditionnellement en trois droits réels :
le fructus : le droit de recueillir les fruits du bien (le profit),
l’usus : le droit de l’utiliser (l’usage),
l’abusus : le droit d’en disposer c’est-à-dire de le détruire en tout ou partie, de le modifier, ou de le céder à un autre.
Essayez d’exercer votre abusus sur le bien « public » et « collectif ». J’espère que vous avez désormais compris que vous n’en êtes pas le propriétaire, juste celui qui paye son entretien. J’y reviendrais peut être à un autre moment.
Merci encore pour vos commentaires.
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26 novembre 2015 at 15 03 53 115311
Je crois que vous vous trompez. Ou alors, c’est moi, mais j’ai l’interprétation exactement inverse de vous.
Les 35h/revenu universel n’ont aucun rapport avec Malthus. On peut lui attribuer 2 raisons : la robotisation (on n’a moins besoin de travailler avec les progrès de la productivité), la redistribution (objectif mieux répartir le travail, a cause de l’implication du salaire minimum qui provoque un seuil à l’embauche). C’est une mesure socialiste, et non pas malthusienne.
D’ailleurs, même si vous aviez raison, jamais aucune explication malthusienne n’a été avancée dans le débat public, ni même des économistes pour justifier cette mesure.
Personne n’a jamais dit « c’est pour faire diminuer le PIB pour ne pas trop puiser dans les ressources ».
Idem pour le revenu de base, la seule justification avancée, c’est la redistribution des richesses plus « équitable » (au nom du fait que personne ne doit être privé du minimum : un toit, de la nourriture – ou bien au nom du fait que ce sont les robots qui produisent et qu’a terme ‘il n’y a plus d’effort/mérite personnel qui justifie les écarts d’inégalités)
Il n’a jamais été dit nulle part que le nombre d’heures de travail possibles dans un pays était limité … limité par quoi ? par les ressources naturelles ? si je prends un exemple par branche ça reviendrait à dire : les médecins manquent de médicament alors on réduit le nombre de médecins ? …
Jamais personne n’a dit ça !!!
Par contre je reconnais que le malthusianisme implique une certaine « violence » dans l’esprit des gens, dans la mesure ou personne n’admet que sa part du gâteau diminue ! Mais ce n’est pas une violence souhaitée par Matlhus non plus : dans son esprit l’idée c’était que vu que les ressources sont limitées, il faut s’y préparer collectivement pour éviter la violence !
Donc le mathusianisme n’est pas par essence générateur de violence.
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26 novembre 2015 at 16 04 20 112011
Personne ne parle du stock d’heures de travail qu’il faut partager (et donc diminuer la durée légale pour faire baisser le chômage) ? C’est assez surprenant : http://www.lexpress.fr/actualite/politique/vous-auriez-tort-de-rire-de-la-semaine-de-32-heures-revee-par-taubira_1691566.html
« Leur conclusion: partager le temps de travail est la seule façon de faire refluer le chômage. »
Oui le malthusianisme est très en vogue chez les législateurs de tout bord, surtout chez les socialistes qui pensent que l’économie peut être planifiée et régulée.
Voilà un autre exemple de Malthusianisme.
Une analyse ici.
Comment pouvons nous vivre en « crédit de ressources » ? Ce cas vient de me revenir, peut être cela sera plus clair.
Je vais donc tenter de résumer : les ressources (que ce soit des heures de travail, des biens etc …) ne peuvent grossir, donc le législateur doit intervenir pour mieux les répartir, prenant aux uns pour donner aux autres. Voir plus d’infos ici.
Pour la violence : celle-ci est à minima légale. « Moi, état » je te prends et je donnes sans ton consentement et sans rétribution à autrui. Si tu ne veux pas, je te prives de tes droits. N’est ce pas violent ? Celui qui n’a pas accès à la violence légale, par frustration, passera à la violence physique.
« S’y préparer collectivement » : j’adore ce genre de phrases. Ce n’est pas contre vous, c’est le formatage. Cela ne veut rien dire. « S’y préparer individuellement en mutualisant (avec autrui) » serait beaucoup plus exact et précis et indique la marche à suivre.
Merci encore pour vos commentaires, je ne vais plus avoir le temps pour écrire 😉
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26 novembre 2015 at 17 05 36 113611
C’est plus clair. D’ailleurs j’avais pensé à « l’éco-malthusianisme » (réchauffisme, overshoot day, ce genre de choses) qui étaient de meilleurs exemples, puis j’ai oublié de les mentionner.
Je pense que le lien « heures de travail » n’est pas du malthusianisme en revanche. Ce n’est pas une volonté de brider l’économie, c’est un constat d’échec plus qu’autre chose.
Mais bon bref. Sans explications ça faisait un peu cheveu dans la soupe ce malthus au milieu du reste 😉
Encore une fois, je ne suis pas forcément d’accord, mais au moins, je comprends ce que vous dites ! 😉
Je croyais être libéral, je me rends compte que ce n’est pas le cas.
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26 novembre 2015 at 17 05 41 114111
Vous l’êtes peut être !
Je suis libertarien. (Anarcho-capitaliste). C’est encore un cran au dessus 😉
Merci pour ces échanges, bonne soirée et je compte sur votre commentaire au prochain billet :p
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26 novembre 2015 at 18 06 02 110211
😉
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